Évolution des modes de transport à Grandjouan, depuis les tombereaux des origines... |
aux belaveuse-aspiratrice horizontales vers 1950... |
jusqu'au camion-benne d'aujourd'hui. |
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134 ans après, Grandjouan quitte Rezé
Tout commence en 1867, quand la ville de Nantes décide de confier le nettoiement de ses rues à une entreprise privée. François Grandjouan, camionneur-manutentionnaire de navires à Nantes, obtient le marché en association avec ses trois fils : Paul, Jules et Francis. Hangars et cales à foins constitueront les premiers aménagements nécessaires à cette nouvelle activité, installée à partir de 1869 à Pont-Rousseau, au lieu-dit « La Tête des Mottes ». L'ancien hôtel des « Deux Boutons », situé sur le site, accueille alors les bureaux.
La « répugnation », comme on l'appelle à l'époque, mobilise 60 « hommes-tombeliers », 110 femmes balayeuses, 110 chevaux et 50 tombereaux (voitures de charge qui peuvent être déchargées en basculant vers l'arrière). Le personnel travaille jusqu'à 14 heures par jour pour assurer la propreté de la ville : balayage des lieux publics, ramassage des chiens errants et enfouissement des animaux morts sur la voie publique, désinfection des urinoirs, nettoiement des rails du tramway, enlèvement du fumier... Le tri des ordures ménagères, appelées « gadoues », permet de réaliser un produit utilisé sur la rive gauche de la Loire pour graisser les vignes.
L'arrivée du tracteur à trois roues
Au fils des ans, les conditions de travail et les techniques s'améliorent. En 1909, la journée de travail est abaissée à 10 heures, les salaires augmentent et le personnel bénéficice d'un service médical en cas de maladie ou accident. En 1920, de nouveaux matériels sont conçus pour la collecte et le retraitement des ordures. Les chariots tirés par les chevaux se dotent de bennes amovibles à couvercles qui sont vidées à l'aide de grues à vapeur dans des parcs d'engrais organiques. Ces derniers permettent une fermentation accélérée des ordures ménagères. Le tracteur à trois roues vient remplacer les chevaux en 1934. Les locaux historiques de la société Grandjouan, à Pont-rousseau au XIXè siècle.
L'activité se développe. A partir de 1953, Grandjouan vend aussi ses services de collecte et de nettoiement à des entreprises privées. Plusieurs antennes spécialisées sont implantées à Nantes, Saint-Herblain, Guérande, le site historique de Pont Rousseau se limitant à l'accueil du Centre Nantes Services Publics.
Un effectif de 1,900 personnes
Aujourd'hui, Grandjouan Onyx est une filiale du groupe Vivendi qui opère sur la Bretagne et les Pays de la Loire. La société gère 13 unités de compostage, 10 unités de valorisation énergétique, 12 centres de tri, 15 centres d'enfouissement technique et 135 déchetteries. Elle emploie environ 1 900 personnes !
Avec l'arrivée des Nouvelles Cliniques Nantaises, qui ouvrent cet été sur l'espace du Confluent, l'entreprise quitte son site historique. Le 11 juin, les bureaux et hangars ont été vidés. L'activité a été transférée à Saint-Herblain, dans la zone industrielle de la Loire. Les nouveaux bâtiments, construits pour l'occasion sur 2 200 m2 regroupent également d'autres services : la direction départementale et ses quatre agences commerciales, la collecte de l'agglomération nantaise et de l'est du département, l'activité de nettoiement et l'activité industrie. Le site rassemble 250 personnes. Le siège régional reste lui, implanté sur l'île Beaulieu à Nantes.